J'ai vu le film: Populaire
Tout d'abord, sachons de quoi nous parlons : Populaire se déroule dans une France de l'après guerre en 1958. Les femmes désirent alors plus que tout quitter leur rôle obsolète et ambitionnent à devenir des êtres modernes. C'est le cas de Rose (interpretée par Déborah François), jeune femme n'ayant jamais quitté le nid familial, qui aspire à devenir secrétaire, comme de nombreuses femmes de son époque. Pas de chance pour elle, la vie ne l'a pas gâtée, elle cumule maladresse et inexpérience et n'a aucune qualité professionnelle. Mais si Rose est la reine des gaffes elle n'en est pas moins douée pour ce qui est de taper à la machine à écrire.
Et oui, vous ne rêvez pas, c'est bien le sujet principal du film: la dactylographie!
Accordons nos violons, la dactylographie est l'ensemble des techniques liées à l'utilisation de la machine à écrire, un sujet qui peut sembler bien étroit quand on ne s'y connait pas (ce qui était mon cas, qui plus est).
Comment faire de cela un sujet de film crédible qui tiendrais la route pendant près de deux heures, me diriez vous?
C'est aussi ce que je me suis demandé, assise au cinéma avant que le film ne commence.
En réalité, tout n'est qu'une question de contexte: après la seconde guerre mondiale, une ère moderne a comme qui dirait, posé son pied sur le monde. La gente féminine, jusqu'à présent négligée et laissée de côté, reçoit un coup de fouet et prend conscience de sa présence. Ici l'exemple est le secretariat mais il aurait pu très bien s'agir de professorat, de navigation commerciale ou je ne sais quoi d'autre.
Bien sûr, ce film n'est pas un docu-fiction complet sur la dactylographie et le métier de secrétaire (je vous rassure). En effet, comédie et romance sont à l'appel, je continue donc mon résumé.
Rose réussit donc à se faire embaucher pour une semaine à l'essai en tant que secrétaire par son nouveau patron, M Echard (j'ai nommé, Romain Duris). Ce dernier ayant été subjugué par les compétences de Rose à la machine à écrire, se rend bientôt compte du manque complet de professionnalisme de celle-ci. Bien décidé, cependant, à utiliser son unique talent à bon escient, il passe un marché avec elle: Rose garde son travail de secrétaire mais en échange elle devra accepter son patron comme manager afin de passer des concours de dactylographie. Et c'est le début d'une relation compliquée....
C'est un film qui fait changer d'époque, autant par sa palette de couleurs sépia que par ses clichés attendrissants. Je ne peux que tirer mon chapeau à la conception des décors très soignée, des costumes, et en particulier les robes (parce que, oui les robes 60's c'est beau).
C'est un film qui instruit, jusqu'à ce que je le vois j'ignorais totalement l'existence des concours dactylographiques, et je me doutais encore moins que des concours mondiaux de cette catégorie pouvaient exister (mais je ne vous spoil pas plus).
C'est un film drôle, le rôle de Romain Duris en patron mi-tendre, mi-exigeant m'a arraché plusieurs rires, l'acteur Shaun Benson n'est pas mal non plus.
C'est un film romantique, parce que, oui en tant que fille, le côté fleur bleue du film m'a attiré. Et quand je dis fleur bleue je ne dis pas niais, au contraire, on tombe dans certain clichés volontaires qui ne peuvent que nous faire gentiment sourire.
C'est un film qui fait réfléchir, on peut se surprendre à reconsidérer l'évolution de la femme dans la société, aspirant autrefois à devenir secrétaire engagée par un grand patron et maintenant grand patron engageant des secrétaires.
A.
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